Église St Martin – Wormhout

Localisation :

Adresse : Place du général de Gaulle 59470 WORMHOUT

Historique :

La première église, édifiée ici à la fin du VIIe siècle, fut construite en bois par Saint Winoc et ses compagnons.

Saint Winoc qui avait fondé un monastère à Wormhout, construisit l’église sur la rive de la Peene Becque et la dédia à Saint Matin.

Cette église subit à plusieurs reprises les dévastations des Normands.

En 881, ils la détruisirent totalement ainsi que les bâtiments du monastère. Seul le tombeau de Saint Winoc et ses ornements furent sauvés des flammes.

En 1328 lors de la bataille de Cassel, elle fut à nouveau incendiée et reconstruite. C’est dans ce sanctuaire médiéval qu’eut lieu le 25 avril 1406 le miracle de Notre Dame des Larmes, où l’on vit des larmes couler sur le visage de la statue de la vierge.

En 1566 notre église subit les exactions et les destructions des Gueux.

L’église actuelle est construites en briques beiges avec soubassement en grès, l’église Saint Martin de Wormhout est un parfait exemple d’hallekerque (église-halle) à trois vaisseaux. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1987. On peut y admirer un remarquable mobilier principalement des XVIIe et XVIIe siècles. Elle possède 3 retables dont celui de la Sainte Famille, un des rares retables du XVIIe siècle dans la région.

Du haut de sa tour de 33 mètres on peut apercevoir les monts des Flandres. A l’intérieur de cette imposante tour-porche, on peut admirer un rare décor de briques taillées du plus bel effet.

Le curieux abri en front de rue permettait au garde champêtre de faire ses annonces après la messe.

Le miracle de Notre-Dame des Larmes a beaucoup contribué à la notoriété de l’église. En 1406, le manteau de la vierge Marie est trouvé à plusieurs reprises tombé à ses pieds, alors que l’église était verrouillée. En présence des curés de Wormhout, d’Esquelbecq et de Ledringhem et de nombreux paroissiens, la Vierge verse des larmes. Ce n’est qu’après avoir récité l’évangile et chanté le Salve Regina que l’on parvient a essuyer ces larmes. On retrouve ce prodige en 1846 à la Salette et, en 1850, à Rimini en Italie.

A ne pas manquer :

Plan visite eglise wormhout1- Le retable nord : En 1876, M. Colesson, ébéniste à Wormhout, sculpte une statue de la vierge à l’enfant destinée à recevoir les vestiges d’une statue antérieure. On pense donc que le retable destinée à recevoir cette statue est aussi du XIXe siècle, bien que l’on retrouve ici la forme d’un retable du XVIIIe siècle.
La cuve de l’autel-tombeau est du XIXe siècle.

2- Le retable sud (M.H. objet protégé au titre des Monuments Historiques) : Ce retable de la Sainte Famille est caractéristique du XVIIe siècle : il ne comporte qu’une travée et des ailerons à droite et à gauche. La structure est en chêne. Les motifs sur les hautes bases des colonnes, d’inspiration Renaissance, sont de très belle facture. La forme de la corniche est, elle aussi, caractéristique du XVIIe siècle. Les statues (plâtre) – la sainte famille au centre et Saint Nicolas dans la niche haute – sont probablement de la fin du XIXe siècle. Leur lise en place, principalement en ce qui concerne le groupe central, a entrainé un certain nombre de modifications dans la structure du retable.
Le tabernacle et l’autel-tombeau sont également du XIXe siècle.
De chaque côté du retable, deux belles statues du XVIIIe siècle.

3- La table de communion (M.H.) : La table de communion en chêne sculpté, du XVIIIe siècle, porte les armoiries du donateur : Alexandre Van De Walle, curé de la paroisse, ainsi que des scènes de l’Ancien Testament (à gauche) et du Nouveau Testament (à droite).

4- Les stalles : Les très belles stalles ont été réalisées par les ateliers Colesson, auxquels on doit de nombreuses œuvres dans les églises de Flandre. Elles ont été mises en place en 1863.
Dans le chœur, le lambris (M.H.) et le cul de four sont du XVIIIe siècle.

5- Les vitraux : L’un des deux vitraux du chœur représente Saint Winoc faisant l’aumône dans son abbaye, l’autre Saint Martin célébrant la messe. Les autres vitraux de l’église sont des « grisailles ». Ils ont tous été réalisés par les atelier Bazin et Latteux Bazin (successeurs) du Mesnil-Saint-Firmin, dans l’Oise.

6- Les confessionnaux (M.H.) : Trois confessionnaux, datés de 1731, décorés en style rocaille, ont été donnés par le curé Alexandre Van De Walle. Les trois autres confessionnaux, galbés, semblent être plutôt de la fin du XVIIIe siècle.

7- Les fonts baptismaux (M.H.) : Les fonts baptismaux doivent être du XVIIIe siècle, mais la base, de facture différente quoique du même marbre, laisse supposer qu’il ne s’agit pas du socle primitif. La cuve est en marbre gris, et le couvercle en cuivre.

8- L’orgue : De l’instrument antérieur, seul subsiste le positif, qui aurait été mis en place en 1823. Le grand orgue actuel a été racheté 4100 Francs à l’église Saint Éloi de Dunkerque, qui l’avait refusé. Il a été installé en 1856.
Une restauration, complète a été effectuée en 1912 par Frédéric Loncke, facteur d’orgues.

Horaires d’ouverture :

A préciser

Références :

Pour « Historique » : affichage public à l’extérieur de l’église et affiche des Monuments Historiques à l’intérieur de l’église,

Pour « A ne pas manquer » : affiche des Monuments Historiques à l’intérieur de l’église.

Photos :